Billet d’humeur Philippe Sterckx
Crise et Aménagement du territoire.
Parlons en de la crise : sur base de jeux financiers, qui s’apparentent à des malversations, un petit groupe de spéculateurs, qui n’ont cure des implications de leurs manipulations, ont mis le monde à mal (comme si en temps normal, il n’allait déjà pas assez mal), et ce encore pour longtemps, n’en déplaise aux quelques euphoriques en mal d’ego.
Mais n’allez pas chercher les responsables ni les responsabilités. Ce serait une gageure de croire qu’un jour, tout ce petit monde devra rendre compte de ses actes.
Les retombées seront en tout cas très contraignantes pour nous et notre environnement, au sens large du terme.
Où, va-t-on grappiller pour économiser et/ou renflouer les caisses déjà vides ?
Évidemment dans des domaines considérés comme « secondaires ».
– Les gouvernements devront certainement, en fonction de la dette et de leurs budgets, abolir ou réduire les aides pour les installations d’équipements moins énergivores ;
– Les auteurs de projets devront certainement, vu la conjoncture financière, proposer des solutions plus minimalistes, donc moins innovantes ;
– Des institutions devront certainement se borner à apporter du rêve et de l’espoir lorsque de nouveaux projets, dont l’objectif sera d’améliorer notre qualité de vie, seront déposés pour accord ;
– Des associations sociales ou dépendantes de subsides auront certainement, vu la récession, de grandes difficultés à maintenir leurs activités ou même leur existence.
Concernant l’habitat: « densifions les centres » est le mot d’ordre clamé à tout va. Nous sommes en Brabant Wallon
375.000 habitants et selon les prévisions nous pourrions atteindre, aux alentours de 2050, 490.000 habitants (Y. Hanin directeur du CREAT – revue Espace-Vie). Ce qui implique une demande exponentielle d’infrastructures et d’aménagements communaux,provinciaux, etc …
Comment résoudre ce problème en absorbant en douceur cette évolution ?
Par l’interprétation nuancée des règles d’aménagement de notre territoire, par une nouvelle conception du transport public et le changement des mentalités. En favorisant l’axe Arlon-Namur-Bruxelles-Anvers. En reliant zones de travail, zone d’habitat et transport en commun. Soyons attentifs à ne pas transformer le centre de nos communes en banlieue urbaine en les densifiant sans ménagement.
Concernant la mobilité: une des solutions réaliste (appliquée au Nord du pays) qui changerait la mobilité de nos concitoyens sur le long terme, c’est la gratuité des transports en communs et l’incitation au co-voiturage.